Le Château-fort de Châteaulin

Historique

La cité doit son nom à un château bâti par Budic Castellin, comte de Cornouaille, aux alentours de l'an Mil. Hoël, petit-fils de Budic, devint duc de Bretagne en 1066, année de la conquête de l'Angleterre par Guillaume le Bâtard, duc de Normandie.

1096 - Le premier document faisant mention du château-fort est une charte par laquelle le duc de Bretagne Alain Fergent fait donation aux moines de Landevennec de biens qu'il possède à Châteaulin. Cette donation eut lieu au moment du départ du duc pour la Première Croisade.

A cette époque, le château se dresse fièrement sur la butte allongée qu'enserrent l'Aulne et l'un de ses affluents. Pour garder la voie de pénétration de la vallée de l'Aulne, tout un système de défensif avait été constitué. Il nous en reste des vestiges à Dinéault, Lothey et surtout la très belle motte de La Roche à Cleden-Poher.

Position géographique

Châteaulin ne contrôle pas seulement la pénétration de la vallée de l'Aulne, mais également la voie terrestre reliant Carhaix aux presqu'iles de Crozon et du Cap Sizun. La voie romaine elle-même contournait la butte du château à mi-pente, au Nord et à l'Est.

Les vicomtes du Faou

Les ducs de Bretagne confièrent très tôt la place-forte à leurs vicomtes. En 1163, ceux-ci l'utilisèrent dans leur lutte contre les vicomtes du Léon, possessionnés plus au Nord. Hervé de Léon fut capturé et enfermé dans les géoles du château. Il fut délivré par l'évêque Hamon de Léon, son propre fils.

La construction

Seule une partie du château est encore visible de nos jours, au sein de la maison de retraite. Il semble qu'il ait été restauré par les ducs à la fin du XIVe siècle avant d'être délaissé au siècle suivant.

L'enceinte du château mesurait 544 mètres de pourtour et occupait la majeure partie du sommet de cette butte aux pentes raides, dont elle suivait les contours. Flanquée d'au moins six tours circulaires, de six à sept mètres de diamètre, elle comprenait un donjon formant un carré irrégulier.

Ce donjon était flanqué d'une tour carrée et de deux tours circulaires de moyen diamètre, dont l'une est encore visible (cf photos). Cet ouvrage s'ouvrait à l'ouest par un pont-levis qui s'abattait sur la motte large de 90 mètres à sa base, séparée du donjon par un fossé profond.

Le parement de cette très belle tour circulaire est faite de schiste ardoisier, que l'on retrouve dans pratiquement toutes les constructions comtemporaines de la région.